1883 (29 Septembre) : Le Traité de Chinfuma. 1884 (26 Novembre) : Le Traité de Chicamba. 1885 (1er février) : Traité de Simulambuco entre le Portugal et les autorités autochtones cabindaises. Le Cabinda se met sous la "protection" du Portugal. 1885 : La Conférence de Berlin reconnaît la partition de trois Congo, à savoir le Congo français, le Congo belge et le Congo portugais avec son Gouverneur général. Naissance du Cabinda. A l'époque où les puissances coloniales se partageaient l'Afrique en jonglant avec les frontières, le traité de Berlin enlevait au Portugal la rive Nord du Congo, jusqu'alors un des Comptoirs, en lui concédant un territoire de repli, le Cabinda. 1956 (28 mai) : En vue d'administrer à moindres frais ses colonies d'outre-mer, le Portugal décide de placer le Cabinda et l'Angola sous l'autorité d'un même gouverneur général, sur le modèle de l'A.E.F., regroupant 4 territoires distincts ou du modèle de ce que l'on appelait le Congo-Rwanda-Urundi. 1960 (6 Octobre) : A l'O.N.U., M. Tchichelle, vice-président de la République du Congo-Brazzaville, Ministre des affaires étrangères, exige l'indépendance totale du Cabinda. 1963 (4 Août) : A Pointe-Noire, République du Congo, fusion des mouvements nationalistes Cabindais en Front de Libération de l'État du Cabinda (F.L.E.C). 1964 : L' U.A. (Organisation de l'Unité Africaine) classe le Cabinda au numéro 39 parmi les pays africains à décoloniser, distinctement de l'Angola classé au numéro 35. 1975 : Déclaration à la tribune de l' U.A. par le Ministre du Congo des Affaires Étrangères Monsieur David Charles Ganao et le chef de la délégation du Zaïre en Éthiopie le citoyen BAGBENI Adeito NZENGEYA, Ambassadeur du Zaïre en Éthiopie. 1975 (Novembre) : Déclenchement de la lutte Armée par les Forces de Libération de l'État du CABINDA (F.L.E.C.). Fondements historico-juridiques :Les 500 années d'histoire coloniale de l'Angola (1482-1975) combien éloignées des 90 années d'occupation du Protectorat Portugais du Cabinda (1885-1975), par le même pays oppresseur commun, le Portugal, définissent et confirment un fait : l'existence indéniables d'une vraie histoire nettement marquée par le double parcours de deux peuples souverains placés dans deux pays non frontaliers. D'où la poursuite de la même ligne de démarcation naturelle et logique qui doit s'en suivre : la démarcation entre les deux territoires en tant que nations distinctes l'une de l'autre comme le confirme le texte et le contexte de la constitution Politique Portugaise au moment de la décolonisation invraisemblablement inachevée au Cabinda . Le verdict de l'histoire n'a donc pas été respecté au Cabinda à l'opposé de ce qui s'est passé dans l'ensemble des États modernes, cela au vu et au su de la communauté internationale qui jusqu'à présent ne dit mot malgré la pertinence de la pléiade de données historiques et juridiques qui, dans le cadre colonial, font du Cabinda un " Protectorat " de droit et non une " Colonie " stricto sensu. Par ailleurs, un simple tour d'horizon sur le passé vicieux imposé au Peuple Cabindais suffit pour faire constater à tout observateur impartial que le Cabinda n'a jamais fait partie intégrante de l'Angola et ce fait a été publiquement déclaré et reconnu, il y a quelques semaines par le Président de L'Union Nationale pour L'indépendance Totale de L'Angola (UNITA), monsieur Jonas SAVIMBI en ces termes : " Le Cabinda n'a jamais fait partie intégrante de L'Angola, ni avant ni pendant, ni après le retrait du colonisateur de notre pays ". En opposition à cette déclaration pertinente et honnête, l'Accord d'Alvor, devenu caduc aussitôt signé, est l'unique support des prétentions expansionniste de l'Angola sur le Cabinda. Ainsi, il est inconcevable que cet accord violé et révoqué par les signataires, nullement compétents en la matière, puisse constituer le fondement de la position officielle Angolaise, à travers laquelle, ose t'on encore sans gêne justifier l'actuelle occupation du Cabinda par l'État Angolais. Toutefois, loin de vouloir faire une leçon d'histoire, voici trois preuves à l'appui qui confortent la position Cabindaise : Primo : 30 ans avant la signature des trois Traités luso-Cabindais de (1883-1884-1885) entre les émissaires de la couronne Portugaise, d'une part, et les Princes et Notables du Cabinda, d'autre part, le gouverneur général de l'Angola, à l'époque, reçoit des émissaires du royaume du Cabinda à trois reprises, dont la dernière fois avec 21 tirs de canon. ces 'Ambassadeurs" ne se déplacèrent que pour solliciter au Roi du Portugal, la définition , sans plus tarder, de leur nationalité en tant que "Portugais" afin d' éviter des contestations d'autres concurrents (Cf.Bulletins Officiels d'Angola n°388, du 5 mars 1853-p." n°483 du 30 décembre 1854-p.p.1-2 n°571 du 6 septembre 1854-p.p.4-5 voir les trois textes dans le "Trâmites para a Liberlaçao do Estado de Cabinda", par le FLEC-1992). Or, si le Cabinda faisait réellement partie intégrante de l'Angola, pourquoi ces émissaires Cabindais se déplacèrent-ils pour solliciter la nationalité Portugaise déjà acquise par l'ensemble de la population Angolaise ?!... Secondo : Au début de l'occupation, il y a la preuve selon laquelle le Portugal en 1885, fait usage des Traités signés avec le Royaume du Cabinda pour faire valoir ses droits territoriaux sur eux en les présentant comme ses " Protectorats ". Ce sont ces Protectorats de Kakongo, Luango et Ngoio (dont la fusion forma le Cabinda actuel), qui ont été désignés dans les textes officiels, sous la dénomination de "Territoires au nord du fleuve Congo" et non comme terre Angolaise ni comme faisait partie de celle-ci en termes de dépendance ce qui d'ailleurs serait contraire à l'Acte de la Conférence internationale de Berlin, du 14 Février 1885 (Cf Copies des Originaux de cette Conférence dans les archives de Torre de Tombo, Lisbonne, Portugal; voir également les textes contenus dans les " Trâmites Para a Libertaçâo do Estado de Cabinda", par le FLEC-1992). Tertio : A la veille de la proclamation de l'indépendance de l'Angola en 1975, le Premier Ministre du Gouvernement Portugais (communiste) et le Président de la République Portugaise (communiste) reconnaissent publiquement leur incapacité à pouvoir contrôler la situation . C'est pourquoi, par la loi 458-l/74, ils révoquent le prétendu Accord d'Alvor tout en maintenant la date de l'indépendance. Et tout cela, afin que l'offre de l'Angola, avec le Cabinda annexé (selon son article 3) soit faite au communisme international par l'entremise du MPLA moyennant l'indépendance alors proclamée par le Portugal sous une mise en scène traduite par l'expression officielle "AU PEUPLE ANGOLAIS EN GENERAL" (Cf.Diario de Gouverno", / Serie, n°l94, du 22 août 1975 p.p. 1292; voir également "Trâmites para a libertaçâo do Estado de Cabinda" par le FLEC-1992). Du reste, au-delà de ces trois preuves si concluantes parmi d'autres aussi fondées et vérifiables, la résistance nationaliste Cabindaise représentée à la table de pourparlers en cours par le FLEC ne cédera aucune place à des débats stériles portant sur la constitutionalité du fait Cabindais , en raison du défaut de compétence et de légitimité requises de la part des interlocuteurs Angolais qui ne peuvent aucunement reprendre la paternité juridique du Portugal sur le Cabinda. Car en fait, il ne s'agirait que des mêmes débats déjà tenus dans le passé en langage de sourds, autour d'interminables querelles scholastiques sans effet et marquées d'appétits inavoués et combien contraires à la vérité de l'histoire et au bon sens. Carte de décolonisation des pays d'Afrique Dates d'acquisition d'indépendances
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